L’Interruption Médicale de Grossesse – IMG

Une interruption médicale de grossesse a lieu quand on découvre que le bébé souffre d’une maladie ou
d’un handicap, et que les parents font le choix avec l’équipe médicale de stopper la grossesse.
Parfois il n’y a pas le choix : le bébé ne sera pas viable, parfois il le sera mais à quel prix de souffrances…
Dans tous les cas, il s’agit d’un non-choix.

Et dans tous les cas, c’est un accouchement : même si le bébé est mort.
L’accouchement par voie basse permet de préserver le corps afin qu’une autre grossesse puisse
éventuellement avoir lieu, plus tard. La mère se rend à la maternité pour être déclenchée par ocytocine de
synthèse, et l’accouchement a lieu sous péridural afin de ne pas ajouter à la douleur morale celle physique.

Le bébé nait, mort.


Bien souvent les parents ne le voient pas morts : ils le voient beau.
Il est aussi possible de ne pas le voir. Les équipes médicales font toujours une ou deux photos du bébé, si
les parents revenaient sur leur décision un jour. De minuscules bonnets sont tricotés par des associations,
pour que, peu importe la taille du bébé, il ait un bonnet de naissance. Certaines associations proposent
également des nids d’ange, pour installer le petit corps au chaud.
Un peu plus tard, le personnel soignant annonce à la mère que le corps de son petit va partir à la morgue.
Le corps peut rester à l’hôpital et être incinéré avec d’autres, mais sans que les parents puissent connaître
la date de l’incinération. Les parents peuvent aussi choisir de confier le corps de leur bébé aux pompes
funèbres pour une incinération ou une mise en terre, avec ou sans cérémonie.
Les parents ont donc rêvé, entamé une grossesse, se sont inquiétés fort pour leur petit, ont pris la
meilleure décision qui soit pour le protéger, ont vécu un accouchement, se sont émerveillés de la beauté
de leur bébé, l’ont nommé, l’ont enterré. En somme, ils ont perdu leur enfant. Même si nous, nous ne
l’avons pas connu.


La souffrance et la tristesse des parents d’un enfant mort ne se mesurent pas à l’âge de l’enfant, pas non
plus au nombre de mois de grossesse. Elles ne se mesurent pas, mais elles s’accompagnent.

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Tags :
Deuil périnatal

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